Avouons-le, à l’exception relative des urnes-voir notre Une-la démocratie, le pire des régimes à l’exception de tous les autres selon la formule consacrée de Churchill, a du bon. L’Opéra, autrefois réservé aux plus riches, est désormais accessible au vulgus pecum, même si l’orchestre lui reste avec des places à plus de 100 euros par tête de pipe, bien lointain. Ce we, c’est donc journées portes ouvertes dans la plupart des temples de la musique et de la danse avec les coulisses qui deviennent accessibles à tous, autrefois parcourues comme le peignit avec beaucoup d’ironie Degas exclusivement par la bourgeoisie mâle en haut de forme pour faire ses emplettes en matière de petites ballerines…
Rue de Valois, point de relent de cuissage, mais ce samedi, une master class de irrésistible et ô combien talentueuse soprane rousse, Patricia Petibon, marraine de cette 10 ème édition dans 25 salles de l’Hexagone. « Ça transforme les gamins, ça les galvanise! » s’enchante-t’elle comme la matinée organisée par l’Arop chaque année, Rêve d’enfant à l’Opéra Bastille le confirme pour les jeunes des banlieues, même lorsque le spectacle est suivi du poulailler, « ou au paradis si vous préferez ». Alors pour tous ceux qui veulent en avoir un aperçu entre répétitions, concerts, karaokés lyriques, ateliers costumes, maquillages et visites de coulisses, rendez-vous, comme l’an dernier où 100 000 personnes avaient pu découvrir les dorures de Garnier ou d’autres lieux habités par la musique et les entre-chats, sur le site dédié à l’événement, tous à l’opéra. Enjoy!
AW