19 novembre 2016
Sarkozy, la honte

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« C’est indigne du service public ». Jeudi soir, Nicolas Sarkozy a taclé David Pujadas sans que celui-ci ne réponde. La question du financement de sa campagne électorale par la Libye en 2007  est pourtant une vraie question d’actualité qui rappelle combien le candidat Sarkozy a de casseroles judiciaires-il est actuellement mis deux fois en examen- ce qui auraient du logiquement en débarrasser le paysage politique. Mais la France est un pays latin où la corruption est quasiment passée dans les moeurs et beaucoup de Français sont aujourd’hui prêts à voter sans ciller pour celui qui est pourtant devenu le premier ex-président de la République placé en garde à vue. La « Trumpisation » de la politique est en marche; médias discrédités tout comme les juges, plus les affaires sortent, plus on crie au complot. Tout comme l’Américain qui a voté contre le système en choisissant Trump, les militants pour Sarkozy-au passage qualifiés de « plouc » en off par l’intéressé- semblent totalement hermétiques aux révélations liés à ses trafics d’influence, abus de confiance et autre « corruption aggravée » qui feraient passer ici Hillary Clinton pour Blanche Neige. N’oublions pas que Trump avait menacé d’envoyer sa rivale en prison, et que l’affaire de ses mails et de sa fondation a sans aucun doute participé à sa chute. En ce soir de dernier débat, les six autres candidats aux primaires se sont bien gardés de renchérir sur les affaires qui éclaboussent ce candidat que ses électeurs imaginent être le seul à pouvoir sauver le pays. Make France great again, ça y ressemble bien non? Et tans pis pour le reste; espérons donc que ceux qui se sont désolés de l’élection de Trump aillent voter dimanche, et pour les bonnes personnes.

Par Laetitia Monsacré

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