Benjamin Biolay est comme le bon vin, il se bonifie avec le temps. Loin de son jeu pas franchement inoubliable dans les séries TV, le voilà qui explose sur grand écran dans un rôle aux petits oignons de journaliste de rock sur le retour, perfecto mais sans les lunettes noires de Philippe Manoeuvre. Baiseur attenté, il se retrouve dans l’embarras après une démolition en bonne et due forme d’une chambre d’hôtel-le mini-bar passant par la fenêtre-par sa fille d’un soir, passablement éméchée. Le voilà donc puni par son rédac chef et contraint de revenir aux infos générales. C’est là que, grâce à un migrant qu’il accepte d’héberger chez lui pour les beaux yeux de Camille Cotin, il va enfin s’humaniser et devenir le rocker au coeur tendre qu’il est dans la réalité; là encore, jusqu’à toucher inconditionnellement, comme lors de son concert philarmonique diffusé sur France 3 l’an dernier. Et si Quelques jours, pas plus réalisé par Julie Navarro n’est pas sans rappeler le scénario d’Une année difficile-lire notre article– du duo toujours aussi inspiré Nakache/Toledano, quelques longueurs en plus qui font osciller ce long métrage entre film et documentaire, il serait dommage de rater Benjamin Biolay dans ce rôle sur mesure.
AW