Le ton est donné dès les premières minutes. Le professeur Germain-Luchini génial- est « pessimiste pour cette rentrée ». Normal, il a lu Schopenhauer tout l’été. Alors, lorsque dans ce lycée pilote où l’uniforme est de retour « un symbole audacieux », ce professeur de français découvre un jeune garçon qui se rêve écrivain, en décrivant la famille de son copain qui vit dans une maison très « Wisteria Lane » et lui rappelle tellement ce jeune homme qu’il a été, tout va s’emballer. Sa femme jouée par Kristin scott Thomas n’aura plus qu’à écouter les rédactions tous en tentant de sauver sa galerie d’art contemporain tandis que Germain sera pris à ce jeu dont l’issue l’obligera à prendre ses responsabilités. Au passage le système éducatif et l’art contemporain en auront pris pour leur grade avec la finesse d’analyse propre à François Ozon et le jeu impeccable des comédiens. Ainsi, Emmanuelle Seigner campe t’elle une impeccable « femme de la classe moyenne » tandis que le film se regarde agréablement même si, comme dans une toile d’Hopper, on reste toujours à distance et donc pas vraiment avec une seule occasion de rentrer dans le film. A vous de voir donc si vous avez envie de rentrer dans la maison…
LM