6 février 2014
Prenez votre pied

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Disons le tout net: les Américains sont en très grande forme pour cette rentrée. Et pas seulement sur les terrains de football américain avec le week-end dernier, la finale du Superbowl et ses clips publicitaires détonnants créés specialement pour l’occasion et achetés 4 millions de dollars les 30 secondes. Après la semaine dernière et le jubilatoire Dallas Buyers Club (lire article), voilà American Bluff qui, après les Golden Globes, devrait lui aussi cartonner en toute logique aux Oscars. De quoi  laminer le cinéma français qui ne risque pas de faire le poids face à un « fucking good movie » de cet acabit. On quitte ainsi l’impérial Mattew McConnaughey et les années 80 pour une plongée revigorante et jouissive dans les années 70, avec des filles carrossés comme des Cadillac – sublime Amy Adams et ses décolletés plongeants à vous transformer une nonne en nymphomane ( autrement plus excitante que les filles glacées/glaçantes de Lui version Beigbeder – lire article); on fume, on boit, on s’éclate sur fond de pop et disco avec cette idée que nos années 2000 sont horriblement ternes à côté de toute cette énergie délirante.  De Niro en parrain mafieux, Christian Bale méconnaissable en escroc bedonnant, le casting est à la hauteur de la  mise en scène trépidante du réalisateur de Hapiness Therapy. Voilà qui est pesé et emballé, n’en déplaise à quelques critiques français qu’on traiterait volontiers de peine-à-jouir…

LM

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