One love, la légende de Bob Marley

N’en déplaise à Télérama qui écrit que « dès les premières images, on sait que le film est raté », ce biopic produit par Ziggy, fils du légendaire chanteur de reggae, et par Brad Pitt, est un formidable et très réussi hommage à celui qui, mort à 36 ans d’un cancer qu’il ne soigna pas, sortit un unique album: Exodus. Un seul disque, mais quel disque! Chaque chanson fut un tube que les générations suivantes connaissent par coeur. Le film débute en Jamaïque, pays des rastas, où Bob naquit d’une mère noire et d’un père blanc qui ne le reconnut pas. Cette félure est représenté par un cauchemar où la forêt s’embrasse tandis que le jeune Bob court poursuivit par un homme à cheval, figurant le père. L’aspect mystique du chanteur revient avec sa religion, fondé sur le dieu Yah, délivrant un message pacifique et d’unité malgré un pays où les rastas sont persecutés. Obligé de fuir à Londres après une tentative de meurtre sur lui et son épouse, Rita, Bob Marley galère dans la capitale anglaise jusqu’à sa rencontre avec un producteur qui l’enregistre, lui et ses acolytes, Les Wailers. La tournée commencera à Paris puis en Europe; le disque d’or est vite atteint, avec des concerts où Bob Marley électrise son public, le sommet des classement de disques aussi. Sa relation avec Rita, sa femme, devra s’accomoder de ses infidélités et de sa jalousie, loin de ses enfants restés au pays où il reviendra en héros. Montage percutant au service de ses chansons ô combien engagés, Bob Marley sait qu’Exodus sera le disque de sa vie, comme une prémonition. Le spectateur ressort lui gonflé à bloc par sa musique et l’energie dévastatrice de fumeur de gandja permanent qui a marqué son temps. voilà qui est plaisant, non?

AW

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