13 janvier 2018
Normandie nue, le bonheur est dans le pré

 

Ah, il sait y faire Philippe Le Guay! Après deux bonheurs de films, Les femmes du 6 ème étage et Alceste à bicyclette, il continue avec son humour doux-amer, de questionner dans son dernier film, Normandie nue les liens insolites qui peuvent naître entre individus issus de milieux sociaux différents; ici, des paysans et des bobos parisiens installés dans le Perche où le passage d’un photographe américain laissera quelques traces…Les dialogues sont percutants, François Cluzet est comme d’habitude parfaitement à sa place dans le rôle du maire qui essaye de mettre à poil ses administrés pour la bonne cause . « Mais on l’est déjà à poil » s’énerve t’il auprès du charcutier et des éleveurs de vaches sur fond de crise du lait et de la viande. Le scénario est jubilatoire pour donner vie à des personnages qui sont tous parfaitement interprétés, du photographe américain au boucher en passant par les éleveurs tentés par le suicide face au bobo parisien-François Xavier Demaison, parfait  « qui adoooore sa nouvelle vie à la campagne » malgré toutes les allergies qu’il développe ; pathétique ou comique, ils vous feront passer un des meilleurs moments cinématographique de ce début d’année où enfin des bons films sortent, après le creux des fêtes et les plutôt fades La promesse de l’aube côté français et Le crime de l’Orient Express ou Le portrait inconnu qui ne nous ont pas vraiment convaincus. 

AW

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