Voilà donc Noel qui arrive, avec cette impression que ce rendez vous commercial et familial s’impose à nous chaque année comme une convocation au tribunal. Pas question d’y déroger même si cette année, Monsieur le Juge, on a quelques circonstances atténuantes, non? Le réveillon est toutefois confiné en cet hiver 2015 à un second rôle, avec les attentats du 13 novembre dernier, cela malgré un scénario qui semble chaque année imparable. Les gentils consommateurs sortent, attirés par les lumières et la foule, l’effet boule de neige agit et chacun veut en être comme pour la sortie du dernier Star Wars. Mais ce scénario vient de connaitre une sacrée correction avec la peur qui s’est invitée avec autrement plus de force que Santa Claus; Paris ville lumière est désertée par les étrangers-moins 30 % de réservations de vols, -50 % pour les hôtels et un perte estimée à deux milliards d’euros pour toute l’économie française. De quoi priver de la « magie de Noël » certains Français musulmans…
Reste que sous le sapin, il faudra bien mettre quelque chose pour jeudi soir, en oubliant si possible pas que près de deux cents chefs d’Etat se sont mis d’accord pour que l’homme réduise son empreinte sur cette planète qui l’a gentiment accueilli- sans doute le regrette-t’elle aujourd’hui-il y a trois millions d’années. Voilà donc nos idées guidées par un dytique: sobriété et beauté, deux pansements à cette croissance compulsive qui a saisi l’humanité. Vous ferez ce que vous voudrez, car comme dirait l’autre, les goûts et les couleurs…