9 juillet 2014
Nicolas s’en va (de l’Opéra..)

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Matthieu Chedid en solo guitare entre sur la scène de Garnier. Puis, Nicolas glisse à son tour sur cette scène en pente qu’il foule pour la dernière fois, sa démarche de félin ô combien reconnaissable. 42 ans et demi, l’âge où il faut partir. Cette fois en costume, le voilà dans Les forains de ce chorégraphe qu’il aimait tant, Roland Petit avant de retrouver après l’entracte ce rôle du Jeune homme et la mort, moment particulièrement fort, dansé avec une Eleanora Abbagnato qui porte une perruque brune- stupéfiante. Garnier se lève-Premier ministre compris, on ovationne aussi en coulisse, Nicolas sourit. Puis, Guillaume Galienne vient lire un texte des plus inspirés, en vers,« soudain on voit cet enfant qu’il est encore souvent à quarante deux ans », qu’il a  écrit pour son ami; Mathieu Ganio danse un extrait de Caligula pour rappeler également tout le talent comme chorégraphe de Nicolas Le Riche et voilà le rond rouge qui est installé ; la salle retient son souffle, le Boléro de Ravel peut commencer. Une main, puis une autre surgit du noir; les pieds battent le tempo, le corps se penche tantôt à droite, tantôt à gauche, les bras balancent sur un buste qui n’a rien à envier à la statuaire grecque et c’est parti pour 17 minutes- impérial, étourdissant, avec au final Karl Paquette ou encore François Alu qui se joignent à lui. Bientôt une pluie de paillettes rouge et or tombe du ciel avec une salle debout. Sylvie Guillem, partenaire d’un soir dans Appartement de Mats Ek, le rejoint alors, avec toute la troupe ainsi que la femme de Nicolas,  la ballerine Clairemarie Osta avec leurs deux ravissantes petites filles pour saluer celui qui fut un des plus grands danseurs de l’Opéra de Paris et que j’eus la chance d’interviewer à ses tout débuts-voilà qui ne me rajeunit pas…A l’époque déjà on ne voyait que lui; vingt ans plus tard, c’est toujours le cas.

LM

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