Mireille Poulain-Giorgi

Je suis née en 1948. Oui, oui, vous lisez bien, vous  comptez vite : je suis une ménopausée d’origine italienne… comme aurait ironisé Eva Joly.

J’ai eu un vrai travail… comme aurait affirmé  Nicolas Sarkozy : 38 ans à essayer d’enseigner les lettres dans un L.P. industriel.

J’ai une fille unique de 36 ans que je préfère à mes nièces… comme aurait clamé la famille Le Pen, et deux petits-fils à qui je chante « Bella Ciao » et « Le temps des cerises » comme pourraient le faire Poutou, ou Mélenchon, ou même Hollande…. J’espère.

Aujourd’hui, je suis en retraite. Heureuse de l’être. Vous ne pouvez savoir à quel point ! Je ne fonctionne plus aux coups de sonnette, je ne m’égosille plus, je ne corrige plus de copies.

Le matin, je traîne, je lis la presse sur le Web en buvant mon meilleur thé. Puis, j’attends le facteur. J’ai la folie de penser qu’un éditeur va accepter mon polar, Les fils de la minette.

L’après-midi, euh !… je lis, j’écris mes coups de gueule, mes coups de blues, mes coups de cœur. Le dernier en date : Aurélie Filippetti et Erri de Luca. Mamma mia ! Avez-vous déjà entendu la voix de Erri de Luca ?

Le soir ? Depuis bien longtemps, je ne récite plus ma prière avant de m’endormir. Mais j’ai toujours envie de dire Be’ezrat Hashem ! à un musulman, Inch’Allah ! à un juif et Si Dieu le veut ! à un athée !

La nuit, je dors avec…  Non. Je ne vous dirai plus rien. Lisez Une odeur de naphtaline, mais… ne  vous fiez pas aux apparences

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