Ce lundi de Pâques, Bercy ressemblait à Fort Knox avec des CRS par centaines pour le grand raout parisien d’Emmanuel Macron à moins d’une semaine du premier tour. La salle était pleine avec drapeaux français et tee shirt rose et jaune « Macron Président » pour le candidat attendu à 16 heures 45; pour patienter, nous autres journalistes parmi lesquels Jean-Michel Apathie, avions droit à une belle salle de presse, de l’eau à volonté genre « En marche vers la sobriété », du café, des sandwichs et des écrans géants pour suivre la salle avec une estrade centrale où se relayait des soutiens plus ou moins inspirés. 17 heures, Macron arrive, standing ovation, les sympathisants scandent « Macron President ». « Est ce que vous entendez le murmure du printemps », le candidat fait dans le lyrisme, évoquant une France de cocagne avec « ses petits chemins, ses colombages et ses cathédrales ». Dans le carré VIP, la réalisatrice Marjane Satrapi, Jacques Attali ou encore Line Renaud écoutent les attaques sur Fillon : « Nous n’aurons pas le visage de Sens commun » tandis que la foule scande des « On a gagné ». S’ensuit des formules à l’emporte pièce » La culture, nous lui redonnerons ses couleurs ». « Nous allons nous battre parce que vous êtes des guerriers » prononcés dans une voix posée, bien loin de ses débuts. On reste cependant loin du talent de tribun d’un Jean Luc Mélanchon, lequel s’est en plus dédoublé en hologramme. Une élection se gagne-t’elle sur un meeting? Ou dans la presse, avec notons-le pour Emmanuel Macron les couvertures de magazines qui s’accumulent? Il reste quelques jours pour le dire…
LM