Voilà, c’est fini pour cette 38 ème édition du festival américain, un cru aussi moyen que celui de Cannes; la station normande avait d’ailleurs un point commun avec la Croisette ce week-end: la plage noire de monde dont beaucoup dans l’eau. 18 degrés, un record! De quoi nous attirer loin de salles avec l’idée que de toutes les façons, on ne rate pas grand chose. Le buzz est monté cette semaine autour de quelques films comme Du coté des bêtes sauvages, caméra d’or à Cannes, et qui remporte donc le grand prix du jury et celui de la Révélation Cartier, un doublé, avec une allégorie de la fin d’un monde grâce à de gigantesques animaux datant de l’âge de glace-pas très probant. La bande son omniprésente tente de faire naître l’émotion autour de cette histoire de misère noire-tout comme la principale protagoniste, Huchpuppy, petite fille avec un père malade au milieu des marécages. Smashed sur le thème d’une femme « normale »qui tente de sortir de son alcoolisme sombre bien vite aussi tout comme Compliance, racontant une jeune employé de fast-food qui se retrouve accusée d’avoir volé une cliente. Et qui tourne vite à la farce bien malgré lui tant on peine à croire au traitement qui l’attend. Deux hommages pour ce week-end, avec Liam Neeson, une des rares star de cette année dans un navet, Taken 2 et Salma Hayek-si vous ne connaissez pas son nom, ne vous inquiétez pas…-dans le dernier Oliver Stone, Savages. Nouveauté de l’année, les séries, avec entre autre, la saison 1 de Newsroom qui sera diffusée sur Orange Tv où la salle de rédaction d’une chaine d’info continues n’est qu’un prétexte à des histoires de fesses plus ou moins crédibles. Lauréat du Prix d’Ornano, décerné chaque année par des journalistes de cinéma étranger, Rengaine, remarqué à Cannes offre un remake ennuyeux de Roméo et Juliette sur fond de ramadan, de racisme et de cannabis, la caméra portée à bout de bras garantissant le mal de mer. Bref, il valait mieux ce samedi aller dans la vraie…
LM