14 octobre 2022
Le dessous des cartes, version France 2

Pour tous les amoureux de l’information, la vraie pas l’infox, il est des rendez-vous immanquables sur les chaînes publiques à l’images des soirées Théma sur Arte. Après une formidable soirée consacrée aux éléctions brésiliennes et un portrait terrifiant du fascistes Bolsonaro mêlant clientélisme, mensonges, crimes contre la biosphère et les populations indigènes, voilà ce jeudi 13 octobre un confondant Complément d’enquête, souvent bien supérieure à Envoyé Spécial dont la ligne éditoriale ratissse de plus en plus large prime time oblige, consacré à la future Coupe du monde de Football au Quatar. Une enquête édifiante qui ressemble à un livre d’Ellroy entre esclavage moderne, et corruption organisée au plus haut lieu. Prenez un président français, à l’époque Nicolas Sarkozy, qui reçoit l’Emir du Qatar et s’arrange avec le soutien de Michel Platini d’attribuer au pays le moins bien classé pour l’emporter la coupe du monde. Au passage, on s’accorde sur la vente de Rafale, un bonus de 150 000 € au fils de Platini, le rachat du PSG pour trois fois son prix et diverses broutilles pour ce pays grand comme la Corse qui n’a aucun équipement ni culture footballistique sans compter aridité et et le bilan carbone le pire de toutes les coupes du monde avec 3,5 millions de tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère. On a déjà une légère envie de vomir lorsque le reportage montre les conditions de travail des milliers d’indiens et autres pakistanais qui sont venus, souvent passeport confisqués et en payant une rançon, travailler à construire des stades et hôtels flambants neufs et cinq étoiles pour que supporteurs et jopueurs ne manquant de rien. Ainsi, près de 7000 d’entres eux ont déjà perdu la vie à travailler sept jour sur sept , 8h/8h en pleine chaleur, vivant à 7 dans quatre m2 et récupérant la viande avariée pour se nourrir. Et le patron du groupe Accor de dénoncer un QatarBashing, immonde de certitudes et déjà impliqué dans l’affaire de la vente du PSG, retenez bien son non: Sebastien Bazin; il n’a jamais répondu aux question des journalistes. Il y a des cellules à la Santé qui devrait se remplir…

AP

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