Depuis l’après guerre, craignant une invasion soviétique, l’Allemagne fédérale a entreposé une grande partie de ses réserves d’or à New York, Paris et Londres.
45% des réserves allemandes d’or sont ainsi entreposées à la Banque fédérale à New York, soit 1536 tonnes d’or, 13% du métal précieux à Londres et 11% à Paris tandis que 1000 tonnes sont « à domicile ». Mais, d’après le quotidien Handelsblatt, la Bundesbank a décidé de récupérer ses stocks d’or de New York, Paris et Londres dans les prochains jours, révélant ainsi l’existence au total de 3396 tonnes d’or représentent 132,8 milliards d’euros.
Pour un pays soit disant ruiné après la seconde guerre mondiale, être en mesure d’acheter six ans après la guerre de telles masses d’or à de quoi laisser interrogatif…
Qui plus est, en pleine célébration des 50 ans du Traité de l’Elysée, célébrant l’amitié franco-allemande, Berlin aurait pu avoir la délicatesse d’attendre quelques semaines avant de retirer son bien des coffres forts de France.
Il n’empêche, ce besoin soudain de Berlin de rapatrier son or n’est pas anodin. Les prévisions de croissance sont revues à la baisse, l’Allemagne est en début de campagne électorale, et la phobie des allemands de connaître une nouvelle ruine comme en 1929 et 1945 ne quitte pas les esprits. Autant de sujets pour les candidats qui vont être amener dans le futur plus à rassurer qu’à promettre, d’autant que rappelons-le, l’Allemagne n’a toujours pas payée à la Grèce, sa dette de guerre. Alors, à l’heure où l’or traversera le Rhin, remettra -t’elle la chose aux calendes, qui rappelons-le ne sont pas grecques, mais latines… Réponse dans quelques semaines
Par Txemia