Une fois encore la télévision l’ a emporté sur regarder avec ses deux yeux par soi-même le ciel. Ce vendredi 20 mars à 10 heures 20, on était dans tous les cas bien loin à Paris de l’ aveuglement par le soleil susceptible de provoquer de terribles lésions avec un astre qui se cachait certes derrière la lune mais plus encore derrière les nuages- ce qui n’a rien de très étonnant sur Paris! Les Niçois ont eu plus de chance tout comme les cosmonautes de la station internationale qui ont pu twitter de leur côtés de magnifiques photos. A l’ Observatoire de Paris, au cœur du 14 ème arrondissement, on en était réduit à manger des croissants et boire du café en regardant BFM TV et le grand écran reproduisant les images du télescope du Pic du Midi dans les Pyrénées. Dommage car l’on avait distibué dans ce plus ancien observatoire au monde toujours en exercice- merci Louis XIV- quantité de lunettes parfaitement opaques pour pouvoir observer sans risque l’éclipse de la terrasse donnant sur un beau parc, sise au pied de la lunette d observation abritée par la coupole Arago.
Le mot de passe: Hubert Reeves
C’est là qu’un millier de scientifiques et étudiants scrutent tout au long de l’année les planètes dont Saturne et Jupiter les plus grosses et visibles par temps clair le soir, après bien sûr la Lune! Classé aux monuments historiques, le lieu a peu changé avec ses écuries converties en bureaux et ses petites coupoles rouillées qui abritent encore des lunettes désormais hors service. De cela pourtant vous ne verrez rien, le lieu étant interdit au public, ne présentant plus, à ce jour, les conditions requises par la Préfecture! Et cela, même pour ce monsieur qui à l’ accueil ce vendredi matin, voulait absolument entrer, arguant du fait qu’ il avait été à l’ école avec Hubert Reeves…Il ne lui reste plus qu’ à prendre son mal en patience et attendre la prochaine prévue d’ici le siècle prochain…
LM