On croit tout connaitre sur l’affaire Dreyfus, synonyme de l’antisémitisme dans l’armée française et marqué par le texte de Zola, « j’accuse ». C’est d’ailleurs le titre qu’a choisi Roman Polanski pour son dernier film fleuve qui débute par la scène de dégradation publique de celui qui est considéré comme un traitre par l’armée et par la nation. Une immense erreur judiciaire qui envoya le pauvre capitaine sur l’Ile du Diable après un procès totalement à charge. Ce que l’on connait moins c’est le rôle que le joua un certain Piquart, joué par Jean Dujardin qui se lança dans une contre enquête et découvrit le réel coupable, assurant une liberté chèrement retrouvée au capitaine. Avec une reconstitution méticuleuse, Roman Polanski nous donne à connaitre chaque détail disculpant le condamné dans un climat de résistance inouï d’une armée qui refuse d’admettre s’être trompée dans climat général de secrets et d’une population condamnant « le juif ». Au final, la justice l’emportera dans cette fin de 19ème encore marquée par la défaite de 1870.
LM