10 octobre 2011
Comme une évidence

C’est au fond d’une petite cour de la rue Christine que Gregorio Iglesias Mayo, artiste catalan a débarqué. Comment ce solide gaillard, ressemblant à un pirate égaré dans Saint Germain des Près, ne parlant pas un mot de français s’est-il retrouvé là? Grâce à deux soeurs, françaises et bien décidées à le faire connaitre à l’aide de leur carnet  d’adresse et de sangria à volonté. Et pour ceux qui allèrent jusqu’à regarder ses oeuvres-ils sont fort peu nombreux les soirs de vernissages, il y avait de quoi être rassuré. De se dire que lorsqu’un artiste est bon, cela tient de l’évidence. Nul besoin de baratin de l’artiste, de dossier de presse ou de copinage, non, les tableaux vous attirent, vous parlent et vous font regretter que votre appartement soit un peu petit pour accueillir ces grands formats en vente à 7 500 euros. Diplômé de l’Ecole d’Art de Lerida, il réalise des dessins monochrome- surtout gris dans cette exposition- avec un sens des perspectives et de l’espace, du détail reinventé qui ne sont pas sans rappeler son maitre spirituel, Giacometti et ses dessins réalisées au stylo mine. A découvrir jusqu’au 29 octobre au 6 rue Christine Paris 6e.

LM

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