10 avril 2014
Envie d’Ailleurs

bedugul_bali

Partir. Quelques minutes devant le journal télévisé ou les programmes débilisants de real TV -pire les chaînes d’infos continues-peuvent donner envie à toute personne dont la carte bleue a encore du répondant, l’envie de s’échapper, quitter cette vacuité et  sinistrose dont on perçoit dans chacune de nos journées l’ombre grandissante. Et si c’était mieux ailleurs? Plus léger, plus chaud, plus doux? Des simples vacances où l’on se retrouve dans une cage à poule face à la mer après avoir été transporté dans une tube métallique ô combien inconfortable, avec un plateau rappelant l’alimentation en milieu carcéral-hôpital ou prison selon votre expérience, la tête anesthésiée par les centaines de films et vidéos disponibles, jusqu’au départ pour de bon et ainsi grossir ces chiffres que d’aucuns jugent alarmants – 2, 5 millions de français qui vivent à l’étranger, en augmentation de 4 % chaque année, ( ce qui n’évite pas des embouteillages à la sortie de Paris dès 15 heures le vendredi), beaucoup en rêvent. Sans avoir fait le tour de la planète, voilà avec Bali, présentée comme une « île paradisiaque », la destination que nous avons choisie afin de vous montrer que quitter une banlieue parisienne pour une autre, à des milliers de kilomètres-en l’occurrence celle tentaculaire et surpeuplée de Denpasar, ou atterrir dans un ghetto d’hôtels cinq étoiles à Nusa Dua, au sud est de l’île est très loin de la carte postale. Même en gardant ses lunettes de soleil…De quoi rêver d’un autre monde comme Sacha Stone et son « New Earth Project »( lire interview) , fantasmer-mais pour une courte durée- sur une école qui formerait des enfants éco-résponsables ( lire les others) et revenir abasourdie de voir ce que le tourisme et la mondialisation ont fait des coins les plus retirés où il n’existe plus que de rares sanctuaires pour reprendre son souffle entre le bruit, la pollution et une colonisation effrayante de l’homme de cette île que l’on continue d’appeler, avec ses temples qui résistent vaillamment, « l’île aux Dieux ».

 

 

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