Un orgasme en mangeant un sandwich avec de la viande, Hollywwod l’ a fait. Un argument marketing choc que le film Quand Harry rencontre Sally a offert au célèbre delicatessen Katz sur Hudson street, avec un petit panneau qui, au dessus de la table devenue légendaire, en atteste. File interrompue pour récupérer son ticket, placement dans une salle à la bonne franquette, des monceaux de viande servis derrière le comptoir par des gaillards en Tshirt avec un abattage redoutable, touristes et habitués se pressent à toute heure de la journée, laissant les assiettes avec frites roboratives et pickles géants à moitié pleines. Là, comme dans les Dinner aux allures sixties, les portions sont redoutables pour tout estomac français, l’addition salée avec les taxes locales et le service not included; et le marketing imparable avec des plats bien plus séduisants à l’oeil qu’à la bouche. On vend ainsi à New York plus un concept que de la nourriture comme au Chelsea Market qui accueille des stands où le contenant l’emporte sur le contenu pour séduire une foule qui se presse dans cet indoor market où l’on peut manger un homard pour 25 euros, dans une assiette en carton, debout ou sur un strapontin pour les plus chanceux.
Les Français pour le luxe
Car, côté confort, les français semblent offrir les rares lieux où l’on peut enfin se poser, comme dans le cadre soigné directement inspiré par l’hôtel Costes -boiseries noires, tapis persans pour le Nomad hotel, bar et restaurant, situé non loin de Macy’s; là une bibliothèque accueille Macbook et leurs propriétaires et quelques hôtes plutôt moins bruyants que la plupart des américaines dès qu’elles ont un verre dans le nez. Face au MOMA, c’est Baccarat qui a ouvert son temple de la branchitude, imaginé en gris, noir et blanc par le couple d’architectes Gilles & Boissier. Glaçant et très cher, avec des chambres à 900 euros, mais comme le claironne Donald Trump, le roi de New York, désormais candidat à la Maison Blanche, « soyons greedy- soyons avides! ». Alors, pourquoi se gêner…
LM