Chanel à l’Opéra, Dior aux Olympes, Balenciaga à la Foire

Après le départ pour d’autres cieux de Karl Lagerfeld et celui, cette saison, de celle qui l’avait remplacé, Virginie Viard, la maison Chanel- épreuves d’escrime des JO au Grand Palais obligent- a présenté sa collection Haute Couture hiver 2024-2025 sous les ors et sur le marbre du Palais Garnier. Accessoire incontournable, le catogan en satin noir pour des mannequins au look épuré-pas de bijou, ni sac- où le noir et blanc dominent. Les jupes des tailleurs sont bien en dessous du genou comme Mademoiselle Chanel les dessinaient, tandis que le jersey se pare de broderies ou de strass; soie, vinyl, mousseline pour le soir, la femme Chanel se pare d’une cape pour descendre le fastueux escalier de l’Opéra Garnier.

Déesses Athéniennes

Du noir et du blanc aussi chez Maria Grazia Chiuri pour Christian Dior qui a imaginé les héritières des déesses grecques en cette année de Jeux Olympiques. Coupes intemporelles, drapés impeccables, la créatrice italienne délaisse la poésie pour la sobriété façon Madame Grey. Chaussée de spartiates, les mannequins défilent comme des vestales dans un décor totalement décalé de panneaux archi-colorés et grossiers représentant des sportifs dans la structure éphémère du Musée Rodin.

Femmes à foire

Dans la course au buzz, Balenciaga s’est dépassé dans ses locaux historiques avenue Geaorges V. Entre Katy Perry arrivée nue sous un manteau de fourrure, collants déchirés et les modèles crées par Demna, transformant les mannequins en gros tas de tissus que même des SDF n’oseraient porter, on se réjouit que Cristobal ne sache jamais ce que le groupe Kering a fait de son nom; écrit en gros sur des sweet shirts copiés à travers le monde entier, voilà que la marque saute à pieds joints dans le ridicule avec du over-size hideux et importable au point que de larges chapeaux cachaient les visages des mannequins; d’autres, cheveux filasses rouge ou blond ressemblaient à des sorcières ou des junkies-selon.

LM

Au secours!

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