16 décembre 2017
Au Grand Palais, le bonheur est en noir et blanc

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Le musical. Voilà quelques années que l’on n’est plus obligé de traverser la Manche pour aller se régaler d’une comédie musicale, ce genre très anglo-saxon où les comédiens chantent et dansent en même temps. Après le Châtelet, actuellement en travaux, c’est au Grand Palais que l’on peut redécouvrir la mise en scène de Robert Carsen qui, des scénographies d’expositions aux opéras sait décidément tout faire, pour ce Singin’in the rain qui vous extrait un peu moins de trois heures durant du réel et vous fera passer une soirée du tonnerre, à l’image des applaudissements dès le générique qui reprend les codes des films des années 20. Car des trouvailles, il y en a à la pelle; spectateurs de la salle qui deviennent ceux du film, costumes et décors exclusivement en noir et blanc, le public est ici plongé avec bonheur dans le Hollywood de la belle époque, avec la Warner Bross qui en 1927 passa du muet au parlant. Voilà qui annonça  le début de la fin pour quantité d’acteurs de l’époque comme cette Lina Lamont qui, avec sa voix de crécelle, aura fort à faire pour rester en place. Gene Kelly avait créé au cinéma avec le réalisateur Stanley Donen le rôle de Don Lockwood,  le « highligth » de la soirée avec son numéro de claquettes sous la pluie,  tout simplement époustouflant, les assureurs du Grand Palais ayant par ailleurs accepté que l’eau puisse couler comme il se doit…

LM

Singin’ in the rain au Grand Palais jusqu’au 11 janvier 2018

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