Avec Anne Hidalgo, à nouveau élue à la Mairie de Paris pour quatre ans, la gauche impose localement, elle aussi, un coup d’Etat permanent. Pistes cyclables installées rue de Rivoli sans concertation, provocant la fureur et la désertification de ses bars et ses commerces déjà sinistré, idem pour les voies sur berge, avec des voitures condamnées à l’arrêt, polluant la rive gauche ( du quai Voltaire, au quai d’Orsay ou encore sur le boulevard Saint Germain, saturé, tandis que les joggeurs et autres cyclistes circulent de tunnels en tunnels, rive droite; pas mieux pour les bus- là il s’agit de la Place de la Bastille, qui a été aménagée, là encore sans aucune concertation avec RATP, ni les forces de l’ordre, malgré qu’elle soit devenue en un an, un lieu de guérilla urbaine entre casseurs et CRS chaque samedi depuis plus d’un an…
Oui au confinement, non que les résidents cessent de payer leur stationnement
Enfin, n’est-il pas illégal qu’en plein confinement donc, avec l’interdiction de bouger, à fortiori son véhicule, que le stationnement résidentiel ait été payant et que, Streeteo et autres sociétés privées opaques et injoignables, ne cessent de patrouiller pour verbaliser et ainsi, remplir les caisses de la Mairie de Paris, en ajoutant désormais le stationnement payant aux 2 roues sans créer de nouvelles zones ? Et que le tarif résidentiel ne soit pas accessible aux propriétaires ayant voiture et deux roues? Voilà qui ressemble à un hold up, alors que la Mairie de Paris, sans la soumettre à aucune condition de ressource, offre 500 € pour l’achat d’un vélo électrique aux Parisiens (soit un tiers voire un quart du prix), de marque française ou non! Et rien pour un vélo classique; bref, les pauvres auront toujours tort à Paris, d’ailleurs cela fait longtemps qu’ils n’y habitent plus et cela bien avant le COVID.
Le grand silence
Sans compter que dans plusieurs arrondissements dont le 17 ème, le délit de faciès est de mise, Anne Hidalgo a de fait, été bien silencieuse lors de l’adoption de la loi sécurité et de l’ article 24 et articles précèdents qui permettent une verbalisation par drones ou caméras de la police sur les citoyens- bons ou mauvais, selon. Alors, Lallement, Hidalgo, même combat? A quand des referendum pour les Parisiens et une démocratie directe sur les questions de stationnement et autres? Réélue en 2020 pour quatre ans, Anne Hidalgo avait en face d’elle Rachida Dati; autant dire que le Parisien avait le choix entre la peste ou le choléra- deux ambitieuses, aussi odieuses l’une que l’autre, bref pas de quoi porter haut la parole des femmes. Sans compter son bras droit à la culture, Christophe Girard, qu’elle aura soutenu jusqu’au bout, malgré la révélation de sa pédophilie- c’est ainsi lui qui avait alloué une bourse à Gabriel Matzneff pour qu’il puisse écrire, avec le soutien financier de la ville de Paris, ses « cahiers-mémoires », édités à perte chez Gallimard. Entre la nomination d’Audrey Pulvar, ancienne journaliste et bobo parisienne à « l’agriculture » de la ville, aux prises de position via son fil twitter, des plus clivantes- le vélo c’est bio, Darmanin=violeur, la Mairie de Paris demeure telle une cour où les les élus sont condamnés à être des courtisans. A moins qu’ils ne soient silencieux à l’image de la maire qui, pas plus que lors de la marche des libertés n’a pris position sur les bavures policières à Paris ou pour soutenir le monde de la culture après l’annonce de Jean Castex jeudi 10 décembre 2020 de la prolongation de la fermeture des musées, théâtres, salles de cinéma et opéras jusqu’à mi janvier 2021.
Sans doute, Madame La Maire est-elle trop occupée par ses JO en 2024, où les tirages au sort ont laissé bien des Parisiens hors jeu et sinon des taris pratiqués inaccessibles au plus grand nombre. Au moins aura-t’on échappé à Anne Hidalgo présidente après sa cuisante déconvenue aux présidentielles de 2022.
Par April Wheeler