Amazing Clooney

Outstanding irait aussi. Tremendous. Stunning. De quoi parfaire vos adjectifs laudatifs en anglais; la performance d’acteur de George Clooney est juste terrific. Affublé de chemises hawaïennes hideuses et de tongs, on ne peut pas dire que la costumière l’ait aidé à être ce casual dad, un beauf quoi, ni plus bête, ni plus intelligent qu’un autre-bref ce qu’il y a de plus difficile à jouer, un homme ordinaire, droopy accablé par sa femme qui va mourir et le laisser totalement paumé avec ses deux filles. « Les gens croient qu’un cancer est ici plus léger, comme si habiter à Hawaï, c’est vivre au paradis.  »  Matt King- Clooney en voix off  parle, la caméra filme Hawaï. Pas comme une carte postale, non, la vraie vie entre dans l’écran, avec cette femme souriante en gros plan en train de faire du ski nautique. Noir. Voilà, Alexandre Payne a posé les jalons de son film tout en finesse et intelligence grâce à l’adaptation qu’il fait du livre de Kaui Hart Hemmings, un hawaien pur jus qui décrit son ile avec une justesse forcément inégalée à Hollywood. The Descendants, c’est l’histoire d’une filiation, de ce que l’on doit à ses ancêtres dans une ile où tous sont plus ou moins cousins.

Mari cocu, père  largué

Et de ce que l’on doit à celui qui a partagé votre vie, et est en train de mourir. « Si c’est pour attirer mon attention, c’est gagné, wake up ». Clooney est devant sa femme, plongée dans un coma duquel elle ne sortira pas. Le couple s’était endormi, Clooney découvre qu’il était cocu- vous imaginez Clooney cocu! Eh bien, là on y croit sans mal tant il joue profil bas avec cette course légendaire en tong, essoufflé, ébahie dans la ville. Il est époustouflant en père « parent de secours, la doublure » qui doit prendre le premier rôle avec une adolescente en révolte qui lui fait un doigt quand il parle et une petite qui ne réalise encore rien. So clumsy-maladroit en tout comme lorsqu’il annonce l’issue fatale pour sa mère à sa fille alors qu’elle se baigne dans la piscine. « Donner assez à ses enfants pour faire quelque chose, mais pas pour ne rien faire », Matt King est un héritier qui vit comme un fonctionnaire dans cette ile où » on peut ressembler à un clochard et avoir des millions », grâce à la terre et la promotion immobilière. Au fil du film, il va devoir dire adieu à sa femme, à la liberté qu’elle lui offrait, accueillir ses enfants, deux étrangers et rencontrer l’amant de sa femme. car curieusement, c’est par lui que tout va arriver. Le réveil, la renaissance et l’après. Il n’y aura pas de happy end pour la mère mais pour le père une prise de conscience et le sauvetage du legs de ces anciens sur fond de yuku lélé et chants hawaïens jubilatoires.Voilà un film très réussi et où encore Clooney, cheveux gris et anti-héros est -allez encore un- incredible.

par Laetitia Monsacré

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