Pour qui a vu, ou pas, le film « The Man who cried », l’air des Pêcheurs de perle « Je crois entendre encore » de Georges Bizet, opéra qu’il écrivit à 25 ans, devrait avoir l’effet lacrimal escompté, surtout s’il est interprété avec autant de talent que Dmitry Korchak. L’orchestre n’était pas en reste ce soir de première à l’Opéra Comique -sous la baguette de Leo Hussain, même si mon voisin ne cessait de pester sur le tempo trop lent. Il faut dire que le public de l’opéra comique est fait de connaisseurs qui en sont souvent à leur enième version des oeuvres et s’offusquent souvent des mises en scène commandées par le directeur, le facétieux Jérôme Deschamps. Celle du japonais Yoshi Oida, n’avait en la matière pas grand chose pour créer une quelconque polémique, avec un décor et effets ont ne peu plus zen…Fermer les yeux ou les ouvrir ne changeait ainsi pas grand chose avec une distribution impeccable -Sonya Yoncheva en Leila était parfaite-, héroine de cette histoire d’amour impossible sur fond d’orientalisme et qui finira bien. Voilà en tous cas qui enchanta la salle et, la chose est rare à Paris, unanimement.
LM
Les Pêcheurs de perles de Georges Bizet-Opéra Comique jusqu’au 28 juin