A chaque fois c’est la même chose: quels que soit l’événement, l’exposition, on s’attend ici à voir une équipe de peintres en bâtiment débarquer à côté d’ un panneau « Excusez-nous pour la gêne occasionnée pendant les travaux ». Après l’expo Chanel et bien d’autres happenings, c’est donc France Télévisions qui a choisi le Palais de Tokyo pour sa soirée de rentrée au régime sec. Ce mardi soir, mieux valait en effet avoir dîné avant et savoir faire bonne figure lorsque le serveur après une attente certaine, vous demandait de régler 9 euros votre cocktail…Car, il va falloir s’y faire, la télévision publique ne rince plus à l’oeil même si au sous-sol, on pouvait récupérer un verre ou des chips en s’armant de patience. Malgré moins dix pour cent de frais fixes annoncés par son président Rémy Pfimlin, le groupe devrait perdre 40 millions d’euros cette année avec des revenus de plus en plus challengés par les nouvelles chaînes de TNT. Chose confirmée par « Mme études et chiffres » à la conférence de presse le matin même où l’on eut droit quand même encore au sucre dans le café, mais pas le son pour le clip de présentation-chose que Bruno Patino, Monsieur « Programme », géra avec un certain brio.
La parenthèse antipathique
Sans note ni prompteur, debout face aux journalistes, Rémy Pfimlin pour sa part fit montre d’une belle énergie de capitaine dans la tempête dans une matinée où le glamour était totalement absent avec cette idée que l’heure n’est pas aux paillettes ni à ces « chers » animateurs, seulement visibles « en soirée »comme la très star Alessandra Sublet ou la plus modeste mais très attendue Sophia Aram avec son mari jouant le body gard. Des têtes d’affiches en tout cas bien noyées dans la masse, avec des photographes les cherchant un peu partout dans ce gigantesque cube de béton éclairé aux néons ce qui promettait des photos sans doute bien disgracieuses et donc « censurées »… De quoi rendre furieux un photographe habitué des tapis rouges que le faux-gentil Frédéric Lopez obligea sans ménagement à effacer ses clichés. « Même les plus grandes stars américaines ne m’ont jamais demandé cela » répétait-il estomaqué et victime de ces animateurs -attention ne généralisons pas- qui cachent fort bien leur-« petit »-jeu devant la caméra. Les qualités humaines ne sont en effet malheureusement pas les plus visibles à l’antenne et le téléspectateur, bien facile à tromper. Maintenant, à part à travers la lucarne, vous n’êtes pas obligés de les recevoir à dîner… Ni d’envoyer un chèque pour renflouer France TV comme pour l’ UMP…
LM