La traditionnelle rentrée littéraire est en septembre, histoire de pouvoir prétendre à un prix, accélérateur s’il en est de ventes, mais c’est près de 480 romans qui vont quand même arriver chez vos libraires, en essayant de passer avant les élections. Il y aura bien sûr quantité d’essais ou romans ayant trait à la politique, comme l’ultime et 5ème Chronique du règne de Nicolas 1er de Patrick Rambaud chez Grasset, ou chez Flammarion, J’aime pas le sarkozysme culturel de Frédéric Martel mais également des poids lourds comme Philippe Sollers et « l’Eclaircie » chez Gallimard. Il y sera question d’inceste mais aussi de Manet et Picasso tandis que Daniel Pennac a lui, choisit de parler de chair avec son « Journal du corps » d’ores et déjà publié à 120 000 exemplaires chez Gallimard. Régis Jauffray s’est lui intéressé à un fait divers avec « Claustria »au Seuil, l’histoire de cette jeune autrichienne séquestrée dans un placard. Et Nicolas Fargue d’un homme qui fuit le quotidien et se réfugie en Inde, à Pondichéry dans « La ligne de courtoisie » publié chez POL.
Du coté des femmes
Claire Castillon revient avec « Les Merveilles », un roman chez Grasset sur l’enfermement avec toujours ces personnages-ici Evelyn- saccagés ; Chloé Delaume, elle, est « Une femme avec personne dedans » publié au Seuil, des phrases courtes, une écriture scandée. La petite fille de Mauriac, Anne Wiazemsky publie chez Gallimard « Une année studieuse », qui raconte sa rencontre avec Godard. Clara Uson a choisit quant à elle avec « Coeur de Napalm » chez JC Lattès de raconter la movida barcelonaise avec ses personnages en quête d’amour. Coté littérature étrangère, David Lodge, auteur britannique caustique qui signe aux Editions Rivages « Un homme de tempérament », consacré à H. G. Wells tandis que Nicolas Evans, à qui l’on devait l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, revient avec « Les blessures invisibles », chez Albin Michel, sur la reproduction familiale. Michael Cunningham, publie lui chez Belfond « Crépuscule », l’histoire d’un couple de new-yorkais dans la tourmente.
Les biographies ne sont pas en reste avec celle de Marie Dominique Lelièvre consacrée à Brigitte Bardot « Plein la vue »ou les mémoires de Juliette Gréco « Je suis comme je suis », toutes deux chez Flammarion. C’est chez cet éditeur que Michel Onfray signe également « L’ordre libertaire », ouvrage qui après Freud se consacre à Camus pour un essai beaucoup moins à charge.
Autant d’ouvrages à retrouver dans Apostrophe…de quoi hiberner.