Ce jeudi 13 octobre, outre le lancement planétaire de The Pariser, les prestigieuses maisons Christofle et Bernardaud auront leurs ventes privées, histoire- en cette période de crise-de permettre au plus grand nombre de pouvoir fêter dignement naissance et autre passage à une nouvelle décennie.
C’est dans le 16eme arrondissement, au début de l’avenue Raymond Poincaré, côté place du Trocadéro que vous trouverez couverts, cadre photo, marque page, coupe cigare et depuis peu des bijoux aux lignes épurées dessinés entre autres par la grande designer Andrée Putman -collection Vertigo- ou encore Ora Ito pour des plateaux en argent aux lignes futuristes.Pour le centre de table de la collection haute orfèvrerie- 18 000 euros- il n’est cependant disponible ni sur internet ni vraisemblablement dans ce déstockage…
Pour aller autour de votre centre de table ou tenir compagnie à vos couverts, les porcelaines de Bernardaud seront en solde à la salle Gaveau dans le 8ème- on reste dans les beaux quartiers- pour qui voudra préparer sa liste de divorce ou expérimenter le plaisir de gouter à la belle vaisselle et une institution. La maison est en effet issue de la Manufacture royale crée sous Louis XVI qui doit son existence en région limousine à la présence de kaolin, cette argile blanche qui permet la fabrication de la porcelaine- découverte par Marco Polo. Un morceau donc d’histoire qui se décline aujourd’hui dans des créations associant classicisme et modernisme.
Il faut savoir qu’ il y a quelques années encore, ces ventes étaient réservées aux journalistes puisqu’elles se nommaient justement vente presse ainsi qu’ aux familles et amis du personnel de ces fameuses maisons. Sans carte de presse ou livret de famille idoine-il n’y avait donc point de salut. Et puis ces ventes se sont « démocratisées » en s’ouvrant à un public un peu plus large, les marques ayant compris leur intérêt à déstocker en plus grande quantité.
En parallèle, le métier s’est professionnalisé avec aujourd’hui, deux intermédiaires, Adèle Sand et Catherine Max qui, sous réserve du paiement d’une cotisation, permettent à leurs membres d’accéder à ces dites ventes sur Paris.
Dès lors, journaliste, membre du personnel ou cotisant et étant entendu -puisque nous sommes en France -qu’il existe des privilèges et que tous ne rentreront pas au même moment, il suffit ensuite de se rendre au lieu dit mais pas à l’heure indiquée!
Être ponctuel n’est ici pas suffisant; il faut être très en avance.
Le jeu commence et les premiers arrivés seront les mieux servis… il faut donc parfois arpenter le bitume durant des heures avant d’avoir le bonheur de pénétrer en ces lieux de consommation intensive, souvent devant le regard médusé de badauds qui se demandent ce que font tous ces gens endimanchés devant une porte anonyme, par -15°, à 5h du matin!!
Une des principales consignes est ainsi de se munir de vêtements chauds en hiver, d’un bon livre, voire d’un siège pliant. Autre consigne : ne jamais porter de vêtements de la marque organisant la vente… pour Bernardaud et Christofle, c’est chose réglée sauf à apprécier porter une soupière en guise de chapeau.
Enfin, se munir de sa pièce d’identité, et de deux cartes bleues au cas où l’une jouerait les capricieuses vous obligeant à laisser votre butin tant convoité, à la caissière.
Petit plus : une crème coup de fouet pour le visage car après un réveil matinal, des heures d’attente en extérieur et le rush à l’intérieur, vous n’aurez plus l’air humain…
Pour ce qui se passe à l’intérieur, nous en parlerons une autre fois… car comme je vous l’ai dit les ventes commencent et je dois donc vous laisser…