Après la fille, Charlotte, les muses- Jane Birkin et Bambou-dans la famille Gainsbourg, je voudrais le fils !
« From Gainsbourg To Lulu » c’est le nom du premier album de Lucien Gainsbourg, dit Lulu qui porte ce prénom en hommage au propre père de Serge-décidément.
A 25 ans, le jeune homme qui sort de la prestigieuse Berkeley School of Music de Boston, se lance dans un exercice ô combien périlleux, revisiter les standards de Papa. Alors, pour mettre toutes les chances de son coté, il a réuni un casting de rêve : Johnny Depp et Vanessa Paradis, Scarlett Johansson, Ayo, M, Iggy Pop, Mélanie Thierry,… Rien que ça ! Au milieu de tout ce beau monde, Lulu s’adapte : tour à tour producteur, chanteur, musicien, arrangeur…comme un façon de s’effacer et éviter d’ être au premier plan.
A l’arrivée, seize titres avec des mélodies soignées, variées et savoureuses. Car Lulu, c’est avant tout un musicien et pianiste de talent comme en témoigne les deux titres « Black Trombone » et « Fresh News From The stars »
Et si l’on peut regretter que sa voix ne soit pas plus affirmée dans le chant, rappelant Benjamin Biolay, on peut dire que Lulu n’ a pas froid aux yeux de s’attaquer à un monstre sacré de la chanson française, qui plus est son père, lequel il est vrai, n’est plus là pour donner son avis…
Pour les fans du père, Lulu risque de ne pas souffrir la comparaison. Reste qu’entre « L’Eau à la bouche », chanté en solo, la version revisitée de « Requiem pour un con » avec M, « la Javanaise » avec Richard Bona, un irrésistible et groovy « Couleur Café », en duo avec Ayo et bien entendu le célèbre « Bonnie & Clyde » pour lequel il s’offre la voix suave de Scarlett Johansson, voilà des interprétations qui donnent à ces titres mythiques une belle bouffée d’air frais.
Et conférent à cet album une vraie identité musicale, pleine de douceur et de rythmes jazzy-gipsy- parfaite musique d’ambiance pour les soirées d’hiver- avec à la clé, un bel et tendre hommage à son papa.