« Faire de l’argent avec l’argent ». Voilà bien la définition même d’une banque…et de la mafia. Dans cette série de trois épisodes passionnante, Arte rappelle le rôle de blanchiment des plus grosses comme UBS ou HSBC en toute légalité avec des Etats qui ferment les yeux voire l’encouragent en permettant de mélanger l’argent sale avec du plus propre dans des paradis offshore comme le Panama ou la City de Londres. Car, outre l’évasion fiscale, c’est tout un système mafieux qu’Arte décrit de Cosa Nostra aux casinos cubains en passant par les Bahamas avec la réinjection de l’argent de la drogue ou de l’Eglise dans l’économie mondiale. Cela particulièrement depuis 1964 avec les Euro dollars qui permettent à la Grande Bretagne de récupérer la moitié de la fortune mondiale dont celle du Vatican.
Retour aussi sur 1971 avec la libéralisation par Nixon de la règle liant le $ à l’or, à l’origine de la financiarisation actuelle. La criminalité en cols blancs entre en scène entre Chypre pour la GB et le Mexique pour les USA lors des accords d’ALENA en 1984 signés par Bill Clinton; HSBC entre alors en scène pour accueillir l’argent de la drogue avec cette impunité lié au « too big to jail ». Japon, Russie, « Follow the money » comme l’affirme l’agent des douanes Robert Mazur qui découvre comment l’argent des cartels est blanchi. Des pionniers en 1920 à aujourd’hui, une enquête glaçante et salutaire pour qui veut comprendre comment la mafia s’est infiltrée dans l’économie mondiale.
LM
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