Dans son dernier roman, Nicolas Fargues a choisi de devenir une femme, Zélie, la cinquantaine, prof qui décide de prendre sa retraite. Dans un portrait féroce et cynique, elle décrit ses élèves portant « déjà la marque d’une évolution de l’espèce ». Et la cinquantaine comme une période « où vous n’êtes plus dupe des différentes camelotes que la société aura tenté de vous refiler jusque là ». L’auteur a le sens des formules pour décrire cette femme désabusée mais bien vivante qui « n’a jamais su discerner si le souci de ménager les autre était chez (elle) la manifestation d’une considération exagérée ou d’un inavouable mépris pour le genre humain. »C’est alors que Shock, rentre dans sa vie, un congolais qu’elle ira même suivre dans son pays, rencontrant sa famille mais préférant à leur hospitalité un hôtel aux normes bien plus occidentales. L’intervention de milices rebelles transformera le voyage en sauve-qui-peut pour Zélie qui laissera son amant congolais avec les siens. Avant que tout ne revienne dans l’ordre.
AW
La péremtion de Nicolas Fargues aux éditions POL, 19 euros