La communication animale, vous connaissez? N’importe qui, après avoir « lâché prise »-cela passe souvent par la méditation- est capable de télépathie. Loin des tables qui tournent ou du spiritisme, certains thérapeutes choisissent d’entrer en contact avec les animaux. Cela peut aller de vaches souffrant de mammites et qui vont pouvoir « dire » que c’est à cause d’une prise de terre défectueuse sur la machine à traire à un chat qui va « raconter » qu’il se sent à l’étroit depuis un déménagement. Lorsque l’on sait que la France compte autant d’habitants que d’animaux de compagnie, on imagine l’intérêt qu’il y a à les comprendre a fortiori pour les propriétaires vivant dans la solitude. « Déçu par les hommes, jamais par mon chien »; l’individualisme, le capitalisme émotionnel si bien décrit par Eva Illouz dans La fin de l’amour, nous sommes nombreux à nous tourner vers l’animal pour pouvoir donner et recevoir cet amour inconditionnel qui n’a qu’un défaut: sa durée.
Passage dans l’astral
La vie de nos animaux de compagnie est en effet courte; pas plus de quinze à vingt ans pour un chien ou un chat, avec la décision souvent effrayante de recourir à l’euthanasie. Valérie Lebon, qui pratique la communication animale depuis dix ans et a précédemment écrit Les animaux nous parlent, Apprenez à communiquer avec eux aux éditions Favre a choisi de se remettre à l’écriture pour s’intéresser à cette période déchirante de l’adieu. Aider le propriétaire à savoir quand il faut « lâcher », l’animal restant souvent au delà de ses limites physiques pour ne pas abandonner son maître. Pouvoir le contacter dans l’au delà, entendre son acceptation et souvent son bien être une fois sorti de son corps terrestre, ce livre n’est résolument pas pour les rationalistes! A travers une multitude d’exemples de chiens ou de chats en dialoguant avec leurs propriétaires, Valérie Lebon donne à comprendre ce qu’est ce « passage » et comment l’accepter. Elle prodigue aussi des conseils pour que le départ se passe au mieux, pour l’animal, qu’il faut éviter de laisser seul à ce moment fatidique à moins qu’il ne l’ait choisi, et pour les autres membres de la famille, y compris ceux à poils. Enfin, elle évoque le retour de certains animaux dans leur ancienne famille lorsqu’ils « n’ont pas fini le boulot ». Ou leur mort prématurée si au contraire, leur « âme » a trouvé sa « finitude » rapidement. Il est ainsi question de vie astrale et de vie sur terre à travers tous ces êtres sans lesquels la vie d’un homme serait si incomplète, même si certains préférent se passer de ce qu’ils appellent des « bêtes à chagrin » du fait de leur trop courte vie.
AW
Quand les animaux s’en vont de Valérie Lebon, éditions Favre