Alors que la ville du Havre célèbre les 500 ans de la ville et du port du Havre, fondés en 1517 par François 1er, Arte a eu la merveilleuse idée à l’occasion de la sortie du dernier film d’Aki Kaurismaki, De l’autre côté de l’espoir–lire critique– de lui consacrer deux soirées avec la rediffusion de son chapitre u1 de sa trilogie portuaire-L’homme sans passé- et Le Havre avec un documentaire où l’on retrouve les acteurs fétiches du réalisateur finlandais comme Kati Oukinen. Le Havre- ce bijou absolu –lire critique pour lequel nous avions eu l’immense privilège de rencontrer son acteur principal André Wilms – sans doute une de nos plus belles interview à lire et à relire– est donc à voir ou revoir, candidat malheureux à la Palme d’or de Cannes en 2011, il faut dire gagnée par le chef d’oeuvre absolu de Lars Von Trier, Melancholia. Mais revenons à Aki et Le Havre, « un de mes films les plus lumineux et optimiste-rien à voir avec la réalité.(…) Mais qui peut m’empêcher de rêver? « .Les boulangères y sont élégantes comme des princesses, les pauvres s’expriment dans un français parfait et les migrants sortent des containers dans des boubous éclatants. C’est l’anti-reportage, la poésie est mise partout pour supporter ce réel effrayant : « Le réalisme je le laisse à Valls! » s’amuse Kaurismaki, qui conclut être trop vieux pour être apolitique. Longue vie à lui et merci à Arte, avec le plaisir de retrouver également l’homme sans passé, et ses dialogues poil d’humour et de poésie « Cette nuit, j’ai marché sur la lune. -Et vous avez fait des rencontres? -Non, pas une seule, c’était dimanche… ».
LM
Le Havre à revoir sur Arte+ 7, et le documentaire revenant sur le film , ainsi que L’homme sans passé