Avec l’inauguration mercredi en début d’après-midi d’un obélisque en mémoire à René Goscinny –Astérix, Lucky Luke, Le Petit Nicolas, Iznogoud, etc.- sur le parvis situé devant la gare d’Angoulême, en présence de sa fille Anne et du maire de la ville, le festival 2017 de la bande dessinée et de l’image est parti sous de bons auspices.
S’en est suivi le soir même, l’annonce de la nomination de Cosey comme Grand Prix d’Angoulême pour l’édition 2018 à la suite d’Hermann et de la remise du Prix René Goscinny à Emmanuel Guibert pour l’ensemble de son œuvre. Avec ces deux récompenses, le festival d’Angoulême retrouve ses fondamentaux et honore de nouveau des auteurs dits « grand public ». Mais qui dit Angoulême, dits expositions de renom, visite au Musée de la Bande Dessinée, présence d’éditeurs, petits comme grands, rencontres avec les auteurs, concerts dessinés, dédicaces et performances.
Sitôt arrivé dans cette cité, on est happé par l’énergie rare générée par ce festival car la ville va alors vivre au rythme des bulles pendant quatre jours si on ne compte pas la journée professionnelle du mercredi.
Cette année n’a pas failli à la règle avec deux rétrospectives, celle du Grand Prix 2016, Hermann et de Will Eisner au Musée de la BD et de l’Image (elle y restera jusqu’au 15 octobre) sur une mise en scène pensée par Lucie Lom. Durant ces quatre jours, on a pu y découvrir à la médiathèque Alpha fraichement ouverte, une présentation du film Valérian via des projections d’extraits et objets ayant servis pour le long métrage, une très complète exposition sur l’art du japonais Kazuo Kamimura [Lady Snowblood, Le Club des divorcés, Lorsque que nous vivions ensemble] au musée d’Angoulême qui y restera jusqu’au 12 mars, une présentation en plein air sur le parvis de l’hôtel de ville autour de Gaston Lagaffe et deux expositions plus pointu autour des œuvres de Loo Hui Phang et de Philippe Dupuy.
Quand on ressort d’une telle profusion, on ressent ce nouveau dynamisme pour cet art qui a repris sa marche en avant sur le marché de l’édition puisqu’il représente en 2016, 5% du marché du livre. Pourvu que cela dure ! Quant aux parisiens, ils pourront se rendre à l’exposition Gaston, au delà de la gaffe qui se tient à la BPI de Beaubourg jusqu’au 10 avril 2017 dans le cadre des 60 ans du « héros sans emploi »
Par Frédéric Bosser
Frédéric Bosser