Un voix et un coeur d’or se sont éteint ce samedi soir. Et l’auteur de tant de mélodies qui, une fois entendues vous trottent longtemps dans la tête-le signe des grandes chansons, comme Chez Laurette, Quand j’étais chanteur, Pour un flirt, Le Loir et Cher ou encore White is white. Michel Delpech a perdu, malgré son dernier livre au titre prophétique Vivre! publié en 2015, son combat après trois ans de lutte contre son cancer de la gorge, cette partie du corps consacrée à l’expression du soi profond; l’abandon face à l’impossibilité de s’exprimer pour un homme qui, malgré ses succès dès l’âge de 20 ans-il fit la première partie de Jacques Brel- connut très tôt le doute et la dépression, « à l’image de ma vie. A moitié dans un trou et d’un seul coup, vivant à nouveau ».
1973, sa femme Chantal Simon, le quitte, une séparation qu’il édulcore dans sa chanson Les divorcés que vous pouvez réentendre ci-dessous; elle le conduit pourtant vers l’abîme qu’il décrit dans un livre L’homme qui avait construit sa maison sur le sable. Dix ans plus tard, il aura une seconde chance, la bonne en la personne de l’artiste peintre Geneviève Garnier-Fabre et de sa belle fille, Pauline Delpech à laquelle il donnera son nom. Autant de personnes chères qui étaient sans aucun doute pour la fin autour de lui. Et l’accompagner, lui qui s’était converti au bouddhisme pour revenir ensuite au catholicisme, écrivant en 2013 livre J’ai osé Dieu aux Presses de la Renaissance. Le voilà donc avec lui. Le reste relève des hommages plus ou mieux inspirés selon la plume ou le media…
LM