12 août 2015
Oriana Fallaci/ profession journaliste

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« Libre comme l’air ». Pas de mari, pas d’enfant, Oriana Fallaci, cigarette au bec tapant fiévreusement son sa machine à écrire, fut une des grandes figures du journalisme, de cette époque où interviewer et être reporter était un combat, une passion qui s’exprimait pleinement. Italienne, son oncle, homme de presse, lui avait donné comme conseil ultime :« n’ennuie jamais ton lecteur ». Après des débuts dans le show bizz, de Cineccitta à Hollywood, là voilà qui décide de s’envoler pour le Vietnam pour couvrir la guerre sur le front et dénoncer à travers le monde la condition des femmes.

C’est essentiellement ce que choisit de montrer le biopic du réalisateur italien Marc Turco qui évite soigneusement les polémiques- son islamophobie à la fin de sa vie- et n’évite pas les ratages comme la scène de l’interview de Khomeiny. Car les plus grands, Walesa, Kissinger sont passés derrière son micro, à chaque fois une épreuve pour eux , à la fois admiratifs devant sa ténacité et exaspérés par cette femme qui balaya le siècle sans concession. La figure mythique qu’elle fut sauve le film et confirme avec nostalgie combien le journalisme a changé.

AW

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