Léontine Duchotel est une femme d’une fidélité exemplaire envers son époux. Moricet, le très cher ami de ce dernier tente de la séduire mais c’est chose vaine. Elle s’est juré qu’elle ne trahirait jamais son mari sauf si elle apprenait un jour que celui-ci la trompait. Or, c’est un fait : lorsque « Monsieur » dit qu’il va à la chasse, c’est pour batifoler avec d’autres ! Moricet dont le seul désir est d’avoir une aventure avec elle, cherchera alors à faire du tort à Monsieur Duchotel en la détournant de son époux. S’enchaînera par la suite, nombre de quiproquos qui compliqueront davantage la situation…
La femme, trompée au début, fait preuve par la suite, de lucidité tandis que les hommes, eux, semblant dominer la situation, se ridiculisent ensuite face à elle.
Le mari, la femme, l’amant
Trame classique du mari, de la femme et de l’amant, portes qui claquent à toute volée, personnages qui entrent et sortent à tout moment : pas de doute, vous êtes bien dans un vaudeville de Feydeau !
Si la première partie de la pièce s’avère assez enlevée par ses dialogues, en particulier entre l’épouse et l’amant : « Quand on se marie, on jure fidélité à son époux », « C’est parce que le maire vous le demande », ses phrases à double sens, notamment lorsqu’à un moment Léontine s’outre du comportement indécent de Moricet vis-à-vis de son mari : « N’en dites pas de mal, c’est votre ami ! » et que celui-ci lui répond que « certes c’est son ami mais qu’il vaut mieux qu’elle car, lui, au moins a confiance », la seconde partie, elle, a tendance à s’essouffler et s’étendre un peu. Le comique de mots laisse place au comique de situation, qui, lui, a un peu vieilli, il faut le reconnaître.
Toutefois même si la pièce est d’un genre plutôt convenu et sans surprises, vous passerez néanmoins un bon moment, distrayant. N’est-ce pas le plus important ?
Par Elise DAVID
Monsieur chasse ! jusqu’au 6 juillet 2013 au Théatre 14 à Paris