Souvenez-vous, c’était la décennie passée, autant dire une éternité. Air France assignait en justice les compagnies low-cost pour concurrence illégale – entre autres pour une question de taxes allégées. Crise oblige, avec cette idée générale qui gagne tous les domaines de faire du très haut de gamme ou des tarifs hyper attractifs, les compagnies « traditionnelles » ont désormais revu leur stratégie et adopté les recettes de leurs rivales. Air France s’y est donc mise abandonnant par ailleurs de nombreuses destinations, ne desservant pour la Pologne plus que Varsovie. Pour se rendre à Cracovie en vol direct, il faut donc accepter désormais le service minimum offert à bord, le bagage payant, les délais rallongés d’embarquement d’Easyjet ou de Wizz au départ de Beauvais, la compagnie polonaise Lot, venant de supprimer le 1er avil sa desserte directe. Voilà qui confirme une petite révolution dans le transport aérien en Europe. Des vols long-courriers qui bénéficient d’une attention toute particulière – surtout les classes dites à haute contribution, Business et Première et, sur les réseaux moyens-courriers, des services qui même sur les grandes compagnies deviennent payants, afin de concurrencer low-cost et trains. Ainsi, à partir du 22 avril, KLM supprimera la franchise bagage sur les vols européens tandis que des dessertes comme Bratislava, tombent quasiment entièrement entre les mains de Ryanair. De quoi ameuter des hordes de Britanniques attirés par le bas prix de la vodka, au point de créer de plus en plus souvent des troubles à l’ordre public. Quant au mythe de l’hôtesse de l’air, elle ressemble désormais plus à une serveuse de fast-food avec les couleurs qui vont avec…