Peu d’entre vous connaissent son nom: Laure Albin Guillot. Bénéficiant d’une grande notoriété dans les années 30 et 40, elle fut pourtant l’apôtre d’un certain style français, photographiant autant les nus que des objets pour les prémisses de la publicité; elle réalisa également des micrographies décoratives, photographiant des préparations microscopiques à la beauté intemporelle, véritables compositions dignes des plus grands artistes graphiques. De quoi inventer la photographie décorative tout en maîtrisant parfaitement les techniques de la photographie traditionnelle avec de magnifiques portraits comme celui de Louis Jouvet, Jean Cocteau ou Hubert de Givenchy ainsi que des compositions virtuoses comme son illustration de mains sur les touches d’un piano pour les Préludes de Debussy. Les nus féminins ou masculins l’inspirèrent également tandis que ses photographies de « réclame » furent d’une élégance inouïe comme cette Pendule mystérieuse pour Jaeger-Le Coultre ou cette composition pour les pommades Salantale. De véritables « oeuvres d’art » dans une exposition reposante pour les yeux qui en matière de plaisir visuel en seront pour leurs frais…
AW
Laure Albin-Guillot, l’enjeu classique jusqu’au 12 mai 2013 au Musée du Jeu de Paume
De la publicité ..
Aux merveilleuses compositions nées sous un microscope