Janvier égal, en culture, à « deuxième rentrée ». Pour les livres, les expositions ou le théâtre. Avant le déferlement de plus de 500 livres en librairie et le changement des affiches sur l’ensemble des colonnes Moriss de la capitale ou des tableaux sur les cimaises des musées parisiens, voilà notre sélection pour les retardataires. Juste une poignée de jours vous reste jusqu’au week-end prochain où au Théâtre Antoine Les derniers jours de Stefan Zweig le sont vraiment avec une pièce où Patrick Timsit et Elsa Zylberstein ont attiré sans doute plus par leur nom que par leur jeu; peu d’émotion pour un texte, il est vrai assez plat, de l’auteur du roman éponyme Laurent Seksik. Voilà qui ne doit pas être le cas pour La Rose Tatouée de l’incomparable Tennessee Williams avec Cristiana Reali au Théâtre de l’Atelier ni avec Lydie Salvaire dont Zabou Breitman, seule en scène, a repris La Compagnie des spectres à la Gaieté Montparnasse. Quant à Nicolas Briançon, il achève Volpone au Théâtre de la Madeleine avant d’attaquer la mise en scène de D.A.F. Marquis de Sade de Pierre-Alain Leleu au Théâtre Ciné 13 à partir du 9 janvier.
Musique ou humour
Plus léger et en musique, Le Quatuor, d’Alain Sacks est encore quelques jours aux Bouffes Parisiens-un vrai régal qui va des Spice girls à Bethoven, en passant par jonnhy Cash ou les musiques traditionnelles bretonnes-qui part ensuite en tournée à moins que vous ne préfériez l’hommage à la grande Barbara racontée par « ses hommes » au Comedia Théatre en matinée ou Billie Holliday revisitée par la chanteuse Viktor Lazlo au Théâtre Rive Gauche. Coté humour, dernière ligne droite pour le Gros, la vache et le mainate, gros carton de l’année au Comedia Théâtre ou le Bonheur avec Marie-Anne Chazel au petit Marigny, ou encore Gaspard Proust au Rond point des Champs Elysées, Edouard Baer dans A la française (voir article) à Marigny tandis que Palmade et Laroque achèvent leur Ils se re-aiment à guichets fermés au Casino de Paris. Les théâtres publics étant la plupart en relâche-seule la Comédie Française « assure » avec Un chapeau de paille en Italie de Labiche (voir article), tandis que le Lucernaire donne encore pour quelques jours deux pièces réjouissantes l’Importance d’être Wilde(voir article) ou le magnifique Love letters.
Du coté des cimaises
La rentrée 2012 fut riche en expositions avec les deux grands événements, L’impressionnisme et la mode au Musée d’Orsay-fin le 20 janvier et Hopper au Grand Palais -files d’attente à la clé jusqu’au 28 janvier, deux « mastodontes » qui ont tenu leurs promesses avec une scénographie exceptionnelle pour la première due à Robert Carsen qui a signé également avec son talent incontestable celle de Bohèmes qui tire sa révérence le 14 janvier. Le Musée du Luxembourg a offert lui une très belle collection (fin le 6 janvier) avec les oeuvres du Cercle des modernes-ces collectionneurs havrais qui ont accumulé quantité de toiles de maitres, des nabis aux impressionnistes au début du siècle (voir article). A l’Orangerie, les amateurs des couleurs vives et du souffle qui caractérisent les toiles de Chaim Soutine se presseront avant le 21 janvier en faisant attention à ce musée qui ne laisse entrer le public que jusqu’à 17 heures 25 pétantes! Moins représentative à première vue mais fascinante, Aux sources de la peinture aborigène est à découvrir jusqu’au 20 janvier au Musée Branly (voir article), les foulards et mouchoirs- 13 janvier- au Musée des Invalides (voir article) ou les affiches de Villemot à la superbe Bibliothèque Forney avant le 5 janvier. Quant au thé, il est à l’honneur du Musée Guimet avec ses récipients-merveilles de porcelaine, dans une exposition très didactique qui vous permettra enfin de savoir la différence entre le thé noir, vert , blanc ou rouge. Et d’apprendre que les Anglais ont volé la plante aux Chinois pour en faire pousser en Inde, dans une certaine ville qui s’appelle Darjeeling…
Entre classicisme et modernité
Toujours au Musée Guimet, c’est Hokusaï et ses vues du Mont Fuji, peintures sur soie et autres merveilles de composition, (fin le 7 janvier) qui sont à revoir à l’image des toiles de Canaletto à découvrir jusqu’au 21 janvier au Musée Jacquemart-André (voir article), et jusqu’au 10 février au Musée Maillol (idem). Très belle exposition aussi sur Dieux(s), modes d’emploi au Petit Palais-fin le 3 février ou sur Django Reinhardt à la Cité de la musique (lire article) avant le 23 janvier. Coté photo, Anima et les magnifiques chevaux derrière l’objectif de Charlotte Dumas sont à découvrir à l’Institut Néerlandais ou les superbes clichés noir et blanc, mêlant graphisme et sens du détail inouï de Manuel Alvarez Bravo au Jeu de Paume-toutes deux avant le 20 janvier. A moins que vous ne préfériez ceux d’un des pères de la photographie, Gustave Le Gray au Petit Palais jusqu’au 6 janvier pour une exposition malheureusement peu didactique. A réserver aux passionnés…Tout comme Dürer et son temps qui aux Beaux Arts laisse un peu sur sa fin en matière d’explications et ne s’intéresse qu’à des sujets politiques ou religieux mais ravira les adeptes des dessins…Le Louvre propose lui les dernières années de Raphaël jusqu’au 14 janvier et dans un genre très différent, Beaubourg, Bertrand Lavier-fin le 7 janvier (voir article) tandis que Les enfants du Paradis sont exposés dans leurs moindres détails à la Cinémathèque jusqu’au 27 janvier. Alors, il ne reste plus qu’à…
Par Laetitia Monsacré
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