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Portraitiste du dimanche
Il existe très peu de photos de Thierry Demaizière sur internet. Etrange pour un homme qui officie chaque dimanche depuis onze ans à une heure de grande écoute sur TF1 dans l’émission Sept à huit. Logique lorsque celui-ci interviewe avec une attention à l’autre et une qualité d’écoute peu familières à la télévision, revendiquant le droit -et le luxe-de n’être qu’une voix. De celles qui vous mettent en confiance immédiatement avec ce sentiment rarissime qui confine à la sollicitude. Célébrités, anonymes, à chaque fois le lien se fait, évident, rassurant grâce à ce timbre chaud qui vous enveloppe comme un pull tricoté main, rien que pour vous. Comme dans son époustouflant portrait de Karl Lagerfeld en 2007 pour la collection Empreintes, il offre à celui qui accepte sa compagnie des mois durant, l’assurance d’une écriture qui aura autant de talent dans les mots que dans les images réalisées par son complice Alban Teurlai. Ensemble, ils ont créé Falabracks, leur société de production qui, en patois niçois, se dit d’une personne pour laquelle on a de l’affection tout en émettant quelques doutes sur sa capacité à faire quelque chose de sa vie…