Le groupe Skip & Die? C’est la découverte 2012. A sa tête, Cata Pirata, chanteuse et plasticienne sud-africaine, initiatrice de leur univers visuel, véritable mascotte et quatre musiciens Gino Bombrini, Nique Quentin, Daniel Rose, et Rene Kuhlmann, pour composer un album Riots in the Jungle, sorti début octobre dont le succès Love Jihad les a enfin sorti de l’anonymat et ne plus être comparé systématiquement à M.I.A ou Die Antwoord…
Da-don’t you know that i’m a bad girl …
Cata Pirata arrive sur scène avec un look toujours plus décalé : des chaussures vertes compensées aux talons interminables et aux semelles vaguelées jusqu’à la coupe rose et verte, rasé sur un coté et longues tresses de l’autre, une Madonna des temps modernes. Plus qu’un simple concert, ils offrent une véritable mise scène comme on n’en voit plus vraiment : la cumbia colombienne se mélange avec des sonorités africaines, les instruments indiens se fondent avec du reaggeton, et les quelques touches de dubstep contrastent avec l’ensemble pour un son qui explose et qui déchaine les oreilles et les corps comme dans une émeute en pleine jungle. La chanteuse attire le regard, capte l’attention avec ses déhanchés loufoques d’Afrique du Sud, son dynamisme musclé et sa voix qui a du chien ; elle invite toutefois à la proximité en se baladant micro en mains dans le public, se dissimulant accroupie entre les jambes de ses groupies et ressort de nulle part, trop rapide pour qu’on la suive. Difficile de résister aux beats et à l’univers punchy du groupe, qui réussi à faire bouger les body comme il se doit. Seul regret, on aurait aimé que ça dure encore et encore, même s’ils nous ont fait le plaisir de revenir après un rappel du public plus que passionné, conquis, définitivement amoureux. Mais l’aventure ne fait que commencer pour eux, puisqu’on les retrouvera en France aux Transmusicales de Rennes en décembre, et à la Machine du Moulin rouge à Paris en mars. Une révolte à suivre…
Les Trans à Rennes