Six représentations, pas une de plus pour cette reprise de la mise en scène éblouissante de Willy Decker crée en 1998 pour l’Opéra de Paris. Alban Berg ne remplit pas la salle de 2700 personnes de l’Opéra Bastille et c’est bien dommage. Certes la musique dodécaphonique du compositeur autrichien n’est pas évidente et l’histoire de cette femme fragile et fatale bien difficile à suivre mais quel bonheur de jeu et de chant que Laura Aikin -que l’on avait pas vu depuis près de dix ans à l’Opéra Bastille-dans le rôle titre! Et quel bonheur que cette mise en scène ressemblant tantôt à un tableau de Magritte ou rendant hommage au surréalistes- mention spéciale à Man Ray et Dali avec un canapé rouge en forme de lèvres. Quant à la direction de Michael Schonwandt, très applaudie, elle arrondit à merveille les angulosités de la partition de cette musique oscillant entre le théâtre musical à la Kurt Weill et la conception symphonique héritée de Gustav Mahler. Alors n’hésitez pas à vous rendre sur place, vous trouverez au dernier moment sans risque des places pour vous offrir une formidable occasion de …ne pas gâcher votre soirée.
Diffusion en direct sur France Musique à 19h30 samedi 5 novembre