Lou D.

Places. Tel est le titre de ce premier album de Lou Doillon;  trouver sa place sans doute dans ce monde où « l’on est dix pour le même siège », dans cette famille où la mère est Jane Birkin et la demie-soeur Charlotte Gainsbourg. La chanson? La voilà comme une évidence après le cinéma-son père est le réalisateur ô combien inspiré, Jacques Doillon, les photos de mode et la vie qu’on attrape à pleine dents. Un coup de maître en tous cas que cet album-même si la belle chante « je suis très douée pour foutre les choses en l’air » tant sa voix est bien placée, chaude et habitée comme chez les plus grandes-on pense à Cat Power ou Janis Joplin- dans ces onze morceaux que la jeune femme s’est offert pour ses trente ans. Les paroles sont d’elles, toutes en anglais, avec Etienne Daho en bonne fée. La belle brune n’allait pas bien, le disque semble être une thérapie. Car n’allez pas croire que c’est pour faire comme tout le monde-ces actrices qui chantent- que Lou a pris sa guitare. Lou a toujours chanté pour elle, pour raconter ses histoires, se parler à elle-même et peut être tenir au milieu de tous ces personnages publics qui lui tiennent lieu de famille. Un regret? Qu’il n’y ait pas une seule chanson en français, on aurait bien aimé pouvoir la fredonner. « Je pense que je finirai quand je serai revenue où j’ai commencé »; nul doute que Lou a été une chanteuse dans une autre vie et que le battage médiatique autour d’elle, loin du buzz,  est amplement mérité.

LM

Places chez Barclays, Universal, voir site de Lou Doillon

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