Roland-Garros, un aviateur, un quartier résidentiel de Boulogne, un tournoi de tennis et…un village. Des tentes qui accueillent le VIP pour un déjeuner qui s’il s’éternise permet grâce à des écrans de pouvoir suivre le match comme chez soi…De quoi laisser le court central avec des loges désespérement vides au grand dam des joueurs à l’heure du déjeuner. Le sponsoring représente en effet un quart des recettes du tournoi, avec 80 000 places « achetées » sur les 460 000 disponibles. Alors, après les photo call cannois, le petit détour par Monaco, voilà invités de marque ou people conviés à voir des joueurs s’affronter, sous le soleil ou sous la pluie, avec des marques qui comme Lacoste les invitent à se faire photographier près du petit crocodile que l’on retrouve sur arbitres et juges de ligne officiels. Le drame de certains se jouent alors sur cette quinzaine qui offre un baromètre terrible sur votre « bankabilité ». Selon le jour, le match où vous êtes invité-à moins que vous ne le soyez carrément plus comme les animateurs disgraciés de France TV qui n’ont alors même plus accès à la tribune de la chaine publique- chaque mois de juin est l’occasion de savoir si vous êtes encore « quelqu’un » du moins sur le marché de ces fameuses relations publiques. Autant dire que l’on a une bonne idée du résultat des élections en regardant les hommes politiques présent dans les tribunes…La qualité des matchs ou du traiteur importe peu, seul la vôtre est, en la matière, en jeu. Alors, avec un sésame version carte bancaire pour accéder au village, même si la conversation à table est d’un ennui abyssal-je ne citerai personne- la délicieuse impression d’être un « élu » suffit à certains. La table d’honneur de la FFT avec vue sur le Central est encore plus courue, avec cette idée qu’au match de la reconnaissance, ceux qui en font parti ont cette année encore marqué un point…
LM