Il devrait être interdit de pouvoir s’attribuer des scénarios ayant trait à des personnages publics ayant existé. Pour un peu, on aurait envie d’aller manifester en sortant de W.E. réalisé par Madonna sur la « plus belle histoire d’amour du XXeme siècle ». Imaginez, renoncer à être roi pour une femme! Voilà un beau sujet qui est devenu prétexte pour la chanteuse peroxydée à un clip mélant couverture de Vogue années 30, conte de fée façon Walt Disney via un défilé de lingerie et un clip pour le maquillage Chanel. Car, Madonna, ne voulant rien faire comme tout le monde, s’est exercée à un parallèle permanent entre l’histoire de cette femme qui séduisit le futur roi d’Angleterre et une jeune mariée qui s’ennuie dans son énorme appartement new yorkais au point de passer ses journées à aller à la vente aux enchères où l’on va liquider bijoux-il y en eut beaucoup- et objets ayant appartenu à la célèbre « intrigante » deux fois divorcée. Les passages contemporains sont tellement risibles-elle tombe amoureuse d’un videur aussi séduisant qu’un videur, qui est en fait un intellectuel russe habitant dans un superbe loft mais tout de même pas dans Manhattan! Et qui lui offre du champagne déguisé en horse guardd puis se met au piano… Monte alors une colère devant ce gâchis car côté reconstitution de la vie de privilégiés que vécurent Wallis et Edouard (David en fait), le film est tout à fait honorable. L’actrice anglaise qui joue Wallis-Andrea Riseborough- est par ailleurs époustouflante de naturel et retenue, ravissante petite chose pleine d’humour et de force qui donne envie, au pire de faire un régime avant l’été pour avoir sa silhouette chicissime et au mieux de lire une vraie autobiographie afin de savoir si effectivement, on peut être très riche et malheureux et si deux là firent les yeux doux à Hitler…Une chose en tous cas est sure, Madonna, pitié arrêtez le cinéma!
LM