Trois quart d’heure debout et pas un mot. Pas évidente la première sortie officielle du Président Hollande…Ce jeudi, au jardin du Luxembourg, la pluie s’est un peu invitée comme si le ciel voulait verser quelques larmes en souvenir de ces 12 millions d’hommes et de femmes qui furent esclaves, dont un million périrent-le chiffre ayant été donné par « les organisateurs » comme l’ont dit…C’est une bonne heure avant que le quartier autour du Sénat avait commencé à être en alerte avec des policiers en faction alors que les chaines d’info en continu montraient François Hollande encore en train de serrer des mains devant son QG dans le 7ème! 11h10, voilà enfin celui que tout le monde attend, serrant mains et signant autographes avec une grande gentillesse même si cela « est un peu commercial » souligne ma voisine. Elle aura d’ailleurs un beau gribouilli sur son carton (voir photo) avant que les mots de Césaire ou Edouard Glissant ne s’élèvent grâce à deux lecteurs face au micro. « Les poux en sarabande, le vomi », Hitler, Sarajevo, Beyrouth, les bouchers et les villes martyrs, le texte rappelle toutes les formes de souffrances subies par les oppressés, « cette économie de la prédation » que décrit bientôt Jean Michel Bel, le président du Sénat, premier à surfer sur cette vague de gauche qui a déferlé sur la France depuis la rentrée. Chacun derrière leur étiquette collée devant leurs pieds, ils attendent sagement la fin du discours, Hollande, Delanoë et Mitterrand- Frédéric passé à « l’ennemi »! Le public où figure de nombreux noirs dont Liliam Thuram écoute avec recueillement les discours tandis que chacun des journalistes tente de voir comment il pourra avoir sa seconde de « off ». Et pour le président tout juste élu, l’occasion de pouvoir enfin parler, après cette belle démonstration de silence…
Par Jim
Voilà à quoi ressemble l’autographe du Président, condamné à juste du serrage de main et signer des programmes…