Du Roederer et du béton

Nicolas Sarkozy a du faire une drôle de tête la veille de ce gigantesque vernissage-2600 personnes invitées- en inaugurant le nouveau Palais de Tokyo. Car, si sa surface est passée de 8000 à 22 000 m2, il faut convenir que c’est là sans doute le seul fait remarquable d’un bâtiment brut de décoffrage où les invités à cette « entre » ouverture continue 30 heures durant cherchaient quelque chose à voir à défaut de se mettre sous la dent un bretzel géant. Il fallait en tous cas arriver avant 19 heures 30 pour avoir la chance de boire du champagne, et pas du mousseux, la maison Roederer ayant été mise à contribution-budget du Ministère de la Culture ou sponsoring?-en tous cas après enquête auprès des serveurs, à six sur une bouteille…cela faisait 500 bouteilles. De quoi oublier une odeur encore très forte de peinture acrylique à peine séchée et des gravats qui passaient presque pour des installations au milieu de ce no art land gigantesque. Seule indication notable,  les toilettes prévues en grand nombre  et une interrogation: qu’est ce que le Ministre Frédéric Mitterrand avait bien pu faire une heure durant sa visite? Le studio radio de France Culture restait désespéremment vide et les visiteurs se croisaient l’oeil un peu hagard, cherchant quelque chose sur quoi  se poser. A ce jeu là, nul doute que Sarkozy n’a pas du se réconcilier trop avec l’art contemporain d’autant que marchant sur les traces de Marine Le Pen, cette dernière aurait sans doute adoré les performances et autres happenings de cette soirée.

LM

Pas grand chose à voir…ni à photographier!

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