Vous ne verrez sans doute jamais aussi bien les fauves que dans la dernière superproduction « Félins », grâce à un casting hollywoodien et une batterie de caméras qui filment à la milliseconde chacun de leurs mouvements- les scènes de chasse sont à cet égard extraordinaires ; allégorie de la vie, deux clans sont ici opposés, les plus forts l’emporteront et vous découvrirez que même dans la savane, il y a des femmes seules avec des enfants comme Sita la belle femelle guépard. C’est beau, c’est dur, les vieux doivent se cacher pour mourir et le suspens est permanent. Si l’eau descend, la bande des jeunes lions mené par le vigoureux Kali va passer la rivière et alors ce sera la fin- lutte de territoire, lutte pour survivre, contre les siens, contre les autres, le scénario agit implacable et techniquement, c’est parfait. Mais alors, côté commentaires, c’est Alice au pays des merveilles. De quoi vous dégouter de la race humaine avec ces phrases d’une débilité repoussante face à ces animaux qui sont là, majestueux et accessoirement luttent pour sauver leur peau-un point c’est tout. Sans compter qu’ils sont tellement mis en scène qu’ils deviennent à la longue comme des acteurs que l’on attendrait pour un peu voir signer un autographe à la fin de la prise. Alors on se rappelle ces documentaires de notre enfance et Frédéric Rossif qui, s’il n’avait pas les moyens de Mickey, faisait confiance en notre intelligence. Un autre époque sans doute… Nos enfants, eux, auront droit au merchandising avec des peluches et autre DVD en pagaille. Longue vie au roi des animaux, Walt Disney!
LM