Le problème avec les huis clos familiaux, c’est qu’après un grand film, il est toujours difficile de venir tenter l’expérience. Prix du scénario à Sundance, festival de films d’auteur créé par Robert Redford, Another Happy Day raconte les préparatifs d’un mariage entre une mère qui fait ce qu’elle peut avec ses névroses, « et n’a jamais eu la décence de ne pas les montrer » selon sa mère, prise en otage entre ses enfants désaxés, en souffrance ou en rébellion-selon, son ex-mari et sa famille de beaufs. Tout ce petit monde va devoir cohabiter et croyez-moi, le film est de la veine des drames psychologiques pas vraiment humoristiques- quoi que le laisse penser la bande annonce… Le père s’est remarié avec une pouf-Demi Moore, vulgaire à souhait, la grand mère s’est créée un personnage, véritable armure, le fils se drogue et insulte sa mère mais c’est parce qu’il est malade-eh, oui, aux États-Unis, on a désormais une excuse médicale pour tout- et la fille se scarifie. C’est bien joué, Ellen Barkin, Lyne, la mère en tête, mais franchement, une fois que l’on a vu-par le même Robert Redford, Ordinary people, Des gens comme des autres, on baille d’ennui devant ce film de Sam Levinson où les victimes le restent car ne sachant même pas pourquoi elles le sont.
LM