Des claquettes, des strass, un orchestre hypervitaminé, c’est au Châtelet avant sa fermeture en mars prochain pour deux ans de travaux que vous attend le spectacle le plus réjouissant de cette fin d’année. Salle désormais dédiée aux comédies musicales, c’est un aller simple pour Broadway que vous propose cette nouvelle production avec des girls toutes en gambettes, des décors qui vous en mettent plein la vue et une énergie sur le plateau débordante, ô combien communicative. Et ce soir de première, il est à parier qu’aucun des spectateurs présents ayant préféré l’ambiance de revue hollywoodienne à celle du dernier débat de la primaire n’ait eu à le regretter; sur scène, ça chantait, ça dansait pour raconter l’ascension d’une petite provinciale qui devient la star de la revue, bref une histoire comme les Américains les aiment. Et si le spectacle reste un cran en dessous de ce bijou absolu qu’était Singing in the rain mis en scène l’an dernier par Robert Carsen, impossible de ne pas être emballé par ce déluge de bonne humeur en compagnie d’ une troupe impeccable- Monique Young dans le rôle titre en tête- placée sous la direction de l’anglais Stephen Mear, une référence dans le monde de la comédie musicale qui assure ici la mise en scène et la chorégraphie tandis que Gareth Valentine excelle à la direction de l’orchestre. Le rideau baissé, les jambes vous démangeront et c’est avec des étoiles plein la tête que vous pourrez affronter les frimas de hiver.
LM
42nd street, au Théâtre du Châtelet, jusqu’au 8 janvier 2017